L’Affaire Seznec 2 (1924-1947)

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Le procès de Guillaume Seznec devant la Cour d’Assises de Quimper (24 octobre-4 novembre 1924).

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Le Palais de Justice de Quimper en 2015.

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Prison de Quimper.

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Seznec conduit à pied au Palais de justice de Quimper.

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Seznec dans le box des accusés. Devant lui, Me Marcel Kahn, remplaçant Me Moro de Giafferi.

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Les pièces à conviction, et notamment la machine à écrire Royal 10, sont gardées par des soldats durant les suspensions d’audience. Le caporal sur la gauche serait le petit-fils de Georges Clémenceau.

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M. Guillot, l’avocat général qui réclama la peine de mort pour Seznec.

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Guillaume Seznec pendant son interrogatoire par le président de la Cour d’Assises, M. Dollin du Fresnel.

Le président Tom-Ernest Dollin du Fresnel (croquis d’audience). Il était assisté de deux autres magistrats M.M. Gerentes et Donnart.) Le greffier-chef était M. Marzin, le commis-greffier M. Chicard.
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Compte-rendu dans "L’Ouest-Eclair" (28 octobre 1924)

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Seznec dans le box des accusés. Devant lui, Me Kahn.

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La mère de Guillaume Seznec au milieu du public.

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148 témoins sont cités au procès. Parmi eux, Me Jean Pouliquen, notaire à Pont-L’Abbé, beau-frère de Quémeneur.

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Autre témoin : l’inspecteur Pierre Bonny, secrétaire du Commissaire Vidal, lors de l’enquête de police.

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Le professeur Charles Samaran, expert en écritures, qui attribua les fausses promesses de vente à Seznec.

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Déposition de Jenny Quémeneur, la soeur de Pierre Quémeneur. Devant elle, assise, Marie-Jeanne Seznec.

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Angèle Labigou, la bonne de la famille Seznec, témoigne en faveur de Guillaume Seznec.

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Seznec est conduit au Palais de Justice de Quimper en voiture pour lui éviter de passer à pied dans une foule hostile et même agressive.

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Le public sortant du Palais de Justice de Quimper.

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Compte-rendu du procès dans "La Liberté du Sud-Ouest", 28 octobre 1924.

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Seznec durant le procès. Devant lui, Mes Kahn et Le Hire.

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Guillaume Seznec.

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Les douze jurés de la Cour d’assises. Ce sont, dans l’ordre de leur désignation :
1. Guillaume Le Muff
2. Jean-Joseph Gourion
3. François-Yves Selvony
4. François-Marie Bronnec
5. Louis François Verine
6. Louis Coste
7. Alain Roussain
8. Antoine Muracciale
9. Jean-François Goas
10. Emile Lancien
11. Jean-Marie Elleouet
12. Pierre Le Seach

Deux jurés complémentaires ont suivi les débats :
13. Charles Vouance
14. Frédéric Le Blanc

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Le 4 novembre 1924, Seznec est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Il échappe à la peine de mort, à une voix près, celle d’un juré qui n’a pas compris le sens du mot préméditation, ce qui entraîne une seconde délibération. (Article de "Ouest-Eclair")

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Plaque à la mémoire de Pierre Quémeneur dans l’église de Saint-Sauveur (Finistère). Elle fut détruite lors d’un incendie.

 

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L’emprisonnement de Seznec à Quimper, Angers, Saint-Martin-de-Ré, puis au bagne de Guyane.

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Lettre adressée par Seznec à sa femme Marie-Jeanne de la prison de Quimper, le 14 janvier 1925.

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En janvier 1925, le pourvoi en cassation déposé par Seznec est rejeté. Sa condamnation devient définitive. Il est transféré à la citadelle de Saint-Martin-de Ré, prison de départ pour le bagne de Guyane.

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Lettre envoyée en novembre 1925 à Marie-Jeanne Seznec par un militaire nommé Guyoton. Cette piste s’avère rapidement fausse.

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Cependant d’autres éléments se révélent plus sérieux. La découverte notamment de l’existence du nommé Cherdy, en fait Boudjema Gherdi, avec lequel Seznec affirmait que Quémeneur avait rendez-vous à Paris, amène une nouvelle enquête et le transfert de Seznec à la prison d’Angers. Mais cette requête en révision déposée par Marie-Jeanne Seznec et son beau-frère Emile Petitcolas, rédacteur en chef de "L’Eclaireur du Finistère", est rejetée. Le 7 avril 1927 Seznec est embarqué sur le "La Martinière" en direction de la Guyane.

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Transfert de prisonniers dans les rues de La Rochelle en direction de la citadelle de Saint-Martin-de-Ré.

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Lettre adressée de Saint-Martin-de-Ré par Seznec à sa mère.

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Trois lettres adressées par Seznec à sa femme Marie-Jeanne. On remarquera sur la troisième les passages raturés par la censure de la prison.

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Le pénitencier de Saint-Martin-de-Ré face à la mer.
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Bénédiction des bagnards avant leur départ de Saint-Martin-de-Ré pour la Guyane.

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Convoi de bagnards quittant la Citadelle de Saint-Martin-de-Ré.
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Départ de bagnards sur le port de Saint-Martin-de-Ré.

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Tableau de Francis Lagrange (dit "Flag"), bagnard- peintre (1894-1964).

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Dernière lettre adressée le 28 mars 1927 par Seznec à sa femme Marie-Jeanne avant de quitter la France pour la Guyane. "Je te dis donc encore une fois adieu ! Adieu et adieu au ciel !"

Marie-Jeanne ne peut se rendre à Saint-Martin-de-Ré pour ce départ. Elle adresse à son mari un télégramme :

"Pars heureux, mon Guillaume. Rien n’est plus beau que la mort d’un martyr. Emporte ce télégramme. Garde-le sur ton cœur. Ne t’en sépare jamais. Pour la vie. Marie-Jeanne"

(Texte d’origine recopié par Asté d’Esparbès dans un article du quotidien "Comœdia". Ce texte sera à plusieurs reprises modifié par ceux qui le citeront ensuite.)

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Seznec est embarqué le 7 avril 1927 sur le bateau "La Martinière" et enfermé dans l’une des cages du navire.

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Le convoi arrive en Guyane, à Saint-Laurent-du-Maroni, le 29 avril 1927.

(Peinture de Francis Lagrange).

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L’une des rares photos de Guillaume Seznec au bagne. L’administration pénitentiaire lui attribue le numéro matricule 49302. Il reste à Saint-Laurent jusqu’au 6 décembre 1928, date où pour des raisons de sécurité il est transféré sur l’Ile Royale au large de la Guyane.

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L’Ile Royale, la plus grande des Iles du Salut, face à l’Ile du Diable où le capitaine Dreyfus fut détenu.

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Protégé en tant que bagnard auquel la presse et certaines personnalités politiques s’intéressent, Seznec aura toujours à l’Ile Royale des places qui permettent de supporter moins mal la terrible épreuve du bagne : employé à l’habillement puis à la cambuse, jardinier, bedeau de l’église, planton au sémaphore. En 1941, il est ramené sur le continent, à Saint-Laurent-du-Maroni, où il devient gardien de case autorisé à vendre aux autres bagnards quelques produits, puis homme à tout faire chez le directeur de la station de radio de Saint-Laurent. Mais le pire pour Seznec est sans doute le sort de sa famille réduite à la misère.

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Lettre adressée à un journal par Marie-Jeanne Seznec. Jusqu’à sa mort, avec l’aide de son beau-frère Emile Petitcolas, journaliste ne faisant pas mystère de son appartenance à la franc-maçonnerie, elle ne cessera d’enquêter et de saisir les autorités judiciaires pour faire réviser le procès de son mari. Réduite à faire des ménages à Paris sous son nom de jeune fille, elle est renvoyée chaque fois que l’on découvre son identité. Marie, sa fille aînée, entre au couvent carmélite de Jersey (elle décédera en août 1930). Petit Guillaume s’engage dans la marine. Jeanne et Albert sont placés dans des orphelinats en Bretagne.

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Marie-Jeanne Seznec à la fin de sa vie. Elle décède à l’Hôpital Beaujon à Paris, le 14 mai 1931, et est enterrée au cimetière de Saint-Ouen qui sera détruit pendant la guerre de 39-45.

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À la fin de l’année 1932, les trois enfants survivants de Seznec envisagent de solliciter du Président de la République la grâce de leur père. Ils demandent à celui-ci de s’y associer. Il répond dans une lettre du 4 décembre 1932 : "Quant à me joindre à vos suppliques auprès du président de la République, je ne puis le faire. Il n’y a que les coupables qui puissent demander pardon. Moi qui n’ai commis aucun mal, je me dois et ne peux que demander la justice."

La demande en grâce n’est donc pas déposée. Elle n’avait aucune chance d’être acceptée, car Seznec n’avait pas accompli suffisamment d’années d’emprisonnement et de bagne.

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Durant sa détention à l’Ile Royale, Seznec prépare deux évasions qui, pour diverses raisons, ne sont pas mises à exécution.

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La mère de Seznec se faisant tirer les cartes pour savoir si elle reverra son fils.

Après le décès de Marie-Jeanne Seznec et de Emile Petitcolas, c’est elle qui en dépit de son âge s’efforce d’obtenir la libération de son fils (Elle décédera en 1935 à l’âge de 85 ans.)

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Un écrivain-journaliste Charles Huzo affirme que Quémeneur a été victime d’un guet-apens et assassiné à Lormaye, petit village situé à une vingtaine de kilomètres de Houdan. (Extraits d’une lettre adressée en 1931 par Huzo à Seznec "A l’heure actuelle toute la presse est avec nous, les gens le sont également, ainsi notre cause est presque gagnée. Avant un an, vous serez un homme libre.")

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De son côté, un ancien juge Charles-Victor Hervé soutient que Quémeneur a été tué par son frère Louis, dans sa propriété de Plourivo, celle qui, selon Seznec, a fait l’objet d’une promesse de vente. Hervé multiplie les articles dans la presse et organise des meetings dans toute la Bretagne. Il crée en 1932 une association "Pour Seznec innocent".

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Une demande en révision est déposée au nom de Guillaume Seznec. L’enquête ordonnée par la justice conclut que la thèse de Plourivo ne repose sur rien de solide. Les articles du juge Hervé paraissent essentiellement dans l’hebdomadaire catholique de droite "La Province" de Rennes, dirigé par Eugène Delahaye.

La famille Quémeneur porte plainte pour diffamation. Le procès est fixé au 7 juillet 1933 devant le Tribunal correctionnel de Brest. Le juge Hervé ne se présente pas. Il est condamné ainsi qu’Eugène Delahaye et un écrivain Maurice Privat, qui a repris les thèses du juge Hervé dans un livre "Seznec est innocent".

Le défenseur de Maurice Privat est un jeune avocat, Me Philippe Lamour, engagé alors politiquement dans les milieux nationalistes-socialistes admirateurs de Mussolini. Ironie du sort, l’année suivante, en 1934, Me Lamour sera l’avocat de l’inspecteur Pierre Bonny dans un procès qui l’oppose au journal "Gringoire" puis dans l’affaire Volberg. Bonny sera plus tard soupçonné d’avoir faussé l’affaire Seznec. (Sur la photo, Bonny est au centre, Me Lamour à droite.)

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Le juge Hervé reçoit un renfort de poids avec l’appui de la Ligue des droits de l’homme et plus spécialement d’une institutrice de Riec-sur-Belon, secrétaire de la section de Pont-Aven : Marie Françoise Bosser.

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Lettre adressée du bagne par Seznec à Mme Bosser.

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Lors d’un meeting organisé par le juge Hervé et la Ligue des droits de l’homme, Jeanne, la fille de Guillaume Seznec, rencontre François Le Her qui lors du procès avait témoigné de façon surprenante en faveur de Seznec. Elle devient bonne chez lui et, après le suicide de sa femme Michèle, elle l’épouse. Ils auront quatre enfants : Jean-Claude, Francette, Bernard et Denis, qui prendra le nom de Le Her-Seznec, puis de Seznec, et s’imposera à partir des années 1980 comme le seul représentant de la famille Seznec dans l’affirmation de l’innocence de son grand-père et la défense de sa mémoire.

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C’est en tant que bedeau de l’église de l’Ile Royale que Seznec rencontre Francis Lagrange, condamné pour avoir fabriqué de faux Rembrandt et de faux billets de banque. Lagrange est chargé par l’évêque de Cayenne de restaurer les fresques de l’église et d’en décorer les chapelles latérales.

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Eglise de l’Ile Royale.

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Demandes de punition à l’encontre de Seznec.

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Sémaphore de l’Ile Royale où Seznec fut employé comme planton.

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1939. La guerre éclate en Europe. Elle a des répercussions sur la Guyane française. A partir de 1941, par mesure de sécurité, le bagne de l’Ile Royale est fermé progressivement. Guillaume Seznec se retrouve à Saint-Laurent-du-Maroni. En février 1941, il est classé parmi les impotents "avec travail" en raison de son état de "misère physiologique". Jusqu’à la fin de la guerre, il sera employé comme "gardien d’habitation civile" à Saint-Laurent.

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En France, en décembre 1944, l’inspecteur Pierre Bonny, l’ancien secrétaire du Commissaire Vidal, est condamné à mort et fusillé. Durant la guerre, il s’était mis au service de l’occupant allemand et était devenu l’un des chefs de la "Gestapo française"

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Le 14 août 1938, la peine de travaux forcés à perpétuité de Guillaume Seznec avait été commuée en une peine de vingt ans, mais seulement à partir de 1938. Il était libérable en 1958.

Cependant, le 2 février 1946, il fait partie des bagnards qui bénéficient d’une remise de peine de 10 ans. Le décret lui est notifié le 21 mars 1946. Il est libéré le 14 mai 1947.

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Guillaume Seznec embarque le 20 juin 1947 sur le paquebot "Colombie" dont le commissaire de bord est breton. Une cabine de première classe lui est réservée. Le 1er juillet au soir le "Colombie" fait son entrée dans le port du Havre.

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Sa famille l’attend sur le port. Au premier plan : son gendre François Le Her, ses deux fils Albert et Guillaume, sa belle-fille Juliette et sa petite-fille Francette. Mais Seznec, interdit de séjour au Havre, ne pourra pas débarquer sur le port comme les autres passagers. Il sera conduit à bord d’une vedette de la police au commissariat du Havre.

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Guillaume et sa petite-fille Francette dans une auberge à Sandouville.

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Seznec signant le livre d’or de l’auberge. A sa droite sa petite-fille Francette, à sa gauche son gendre François Le Her.

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"France-Soir", 2 juillet 1947, article de Henry Pignolet.

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Guillaume Seznec et son gendre François Le Her se recueillant au cimetière de Plomodiern où la mère de Seznec est enterrée.

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Guillaume Seznec retrouve à Kergleuchard, près de Plourin (Finistère), sa fille Jeanne, qui est devenue légalement sa tutrice, et ses quatre petits-enfants : Bernard dans les bras de son père François Le Her, Francette, Jean-Claude et Denis dans le berceau.

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Seznec et son petit-fils Bernard.

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